Théâtre d’Art Appliqué

Les Anges de Papier

D’après « Au secours les Anges » de Thierry Lenain.

Durée du spectacle : 20 minutes
Spectateurs : à partir de 5 ans

La version qui est proposée ici se joue dans les salles de théâtre de dimension modeste, dans les médiathèques, dans les établissements scolaires, voire en appartement.

L’auteur

Thierry Lenain écrit d’abord pour les enfants. Les enfants ont les mêmes
questionnements que les adultes. Mais ils n’ont pas encore les « outils » pour formuler ces questionnements. Thierry Lenain les procure par son écriture concise et sensible. Sans imposer de réponse. Les sujets qu’il aborde ne sont jamais vains. Ces sujets nous concernent tous.
Thierry Lenain ose affronter ce que nous taisons. Il écrit ce qu’il est important de dire, avant qu’il ne soit trop tard.

L’histoire

Deux enfants orphelins vivent chez leur oncle au bord de la mer. Léo est un jour persuadé de pouvoir rejoindre ses parents, là-bas, derrière l’horizon ; là où la mer et le ciel se rejoignent. De manière allégorique, la Mort intervient. Elle invite Léo à le suivre. À ce moment, les parents du petit garçon apparaissent sous la forme d’anges. Léo s’engage dans un combat contre la Mort, et triomphe.

La scénographie

L’imagerie scénique témoigne de l’exubérance et de l’infinie multiplicité des formes de la vie. Damien Schoëvaërt a conçu un livre de vie, débordant, dans les replis de chaque page, de couleurs et de surprises.
Par ce dispositif original le théâtre renoue avec la haute tradition des colporteurs d’images
– voyageurs ramenant dans les labyrinthes de leurs mémoires mensonges et vérités entremêlés.

Le jeu

Deux anges – ou deux parques ? – veillent. Elles « lisent » à haute voix ce livre des merveilles. Elles en déploient les douleurs et les douceurs. Elles agissent par la gravité mais aussi par l’humour sur le fil fragile de ces destinées. Étant ensemble les personnages, les paysages, et le temps, elles sont un choeur. Au théâtre de marionnettes les acteurs parlent en rêvant.

Les marionnettes de carton

Les marionnettes, par la distance qu’elles induisent, semblent les instruments dramatiques les plus aptes à assumer la représentation des personnages réels ou allégoriques du texte. Une scène s’inspire d’ailleurs de l’immémoriale tradition des montreurs forains : celle de la burlesque dislocation de la Mort.

Les intentions

L’oeuvre jouée de Thierry Lenain prend un relief particulier. Elle expose des sentiments ordinairement tus. En cela elle permet de les dominer, de les exposer à la conscience de la communauté. Si elle fait résonner la corde sensible qui relie les enfants à leurs parents, c’est, de façon plus intense, l’indéfectible lien entre les générations qui vibre ici en basse continue.
Enfin, si le sujet peut heurter, il n’est en rien provoquant par affèterie artistique. Le théâtre est le lieu de la cité où les uns parlent aux autres, le plus clairement possible – c’est à dire poétiquement – des choses les plus essentielles.

Le Théâtre Sans Toit

S’adressant aux enfants d’abord, le Théâtre Sans Toit propose aux adultes la
redécouverte d’une des formes les plus inventives du théâtre contemporain : le théâtre de marionnettes.
De grands directeurs de théâtre ne s’y sont pas trompés en accueillant et soutenant les créations du Théâtre Sans Toit : Antoine Vitez, Jacques Rosner, Jean-Claude Fall, Hubert Jappelle, Stanislas Nordey…

Mise en scène
Pierre Blaise

Livre pop-up
Damien Schoëvaërt

Interprétation
Isabelle Irène et Veronika Door