Cailloux Création 2006
Durée : 40 min
Spectateurs : tout public à partir de 3 ans
Jauge : 200 spectateurs
Un spectacle sans parole. Un spectacle sans histoire. Un dessin d’enfant traduit en mouvement. L’improvisation est à la naissance du jeu enfantin, du jeu théâtral et du jeu musical. Si c’était de la peinture on penserait aux rythmes de CoBrA* . Si c’était de la musique on penserait aux comptines du Jazz. Un, deux, trois, cailloux !…
*CoBrA : est un mouvement pictural post-expressionniste inspiré de l’art enfantin.
Les peintres principaux en sont Karel Appel, Asger Jorn, Pedersen, Constant, Corneille, Alechinsky…
Dans l’amoncellement des cailloux on voit soudain des visages.
Des yeux, des sourires, des tristesses. Qu’ils soient joviaux ou qu’ils fassent grise mine,
dans le hasard de leurs bosses, ils inspirent nos marionnettes.
Les jeux d’apparition et de disparition, de reconnaissance et de répétition, d’accumulation
et de distinction sont une jubilation pour les petits spectateurs. On les appréciera dans la
composition musicale de Jean Luc Ponthieux. On les découvrira dans le singulier silence
des comptines…
La contrebasse
C’est un instrument hors du commun. Chaleureux et orageux, grondant et mélodieux.
C’est un colosse bougon qu’il faut avoir parfaitement apprivoisé pour oser le présenter
aux plus jeunes des spectateurs.
Un des virtuoses du jazz contemporain, Jean Luc Ponthieux, se prête au jeu. Il improvise
en soliste dans « Cailloux ».
Comptines
Habituellement bibelots sonores, colifichets de voyelles et consonnes, les comptines sont
ici devenues une gestuelle silencieuse. Les acteurs lui donnent tout le sérieux appliqué
du non-sens. C’est-à-dire qu’ils ne lui donnent pas d’autre raison d’être que d’être.
Les acteurs
La part-belle aux acteurs : ici inventeurs et funambules les pieds sur terre.
Privés du verbe, ils sont l’ombre d’eux-mêmes. Mais une ombre changeante et discrète,
libre comme celle des chats. Dans « Cailloux » chacun des personnages est à sa manière
un Sisyphe ingénu en train de pallier à la pesanteur
Les marionnettes
Le décor est une marionnette à fil, un paysage en suspens.
La marionnette à gaine un jouet pour les acteurs. Les marionnettes sont des instruments
à l’égal de la contrebasse ; instruments du geste et de sa démesure.
Simples instruments pour des yeux grands ouverts.
Conception et mise en scène
Pierre Blaise, assisté de Nicolas Quilliard
Musique et interprétation
Jean Luc Ponthieux
Conception scénique
Andrew Kulesza
Marionnettes
Veronika Door
Lumière
Gérald Karlikow
Direction technique
Jean-Christophe Sohier
Comédiens
Yasuyo Mochizuki ou Hanako Danjo, Claire Monique Scherer, Brice Coupey