Spectacles

A Contrario Création 1999

Durée : 40 minutes

Spectateurs : enfants de 2 à 6 ans

Jauge : 200 spectateurs

Découpages animés.

« A Contrario » est une fable sur la naissance. Les premiers regards sur le monde créent le monde. Petit à petit les êtres comme les choses se distinguent, s’opposent, se complètent. Il y a le jour et la nuit, le grand et le petit, le silence et le bruit… Il y a le pareil et le différent, l’adulte et l’enfant…

Du côté des acteurs

Les acteurs jouent ordinairement des rôles. Ils investissent des personnages. Leurs mimiques font croire en l’existence des êtres qu’ils incarnent. S’agissant de marionnettes, ils insufflent par artifice la vie dans les objets qu’ils manipulent.

Mais « A Contrario » propose aux acteurs un autre point de départ pour le jeu.

Les acteurs de « A Contrario » sont bien des interprètes. Mais, ils interprètent trois peintres. Ou, plus exactement, il leur est demandé d’être des peintres. Pas d’imiter des peintres ou de les montrer. D’être.

Jouer comme des artistes peintres. « Ne jouez pas comme des acteurs, jouez comme des peintres. Ce n’est pas du théâtre, c’est du temps. »

Peindre et dépeindre

Quand un peintre réalise une toile il interprète le monde.

Les acteurs de « A Contrario » ont la tâche ambiguë d’interpréter le monde comme ils le feraient sur une toile, y portant couleurs et formes, avec une énergie choisie.

La scène

Mais, dans « A Contrario », pas de toile. Pas de support, sinon le cadre scénique qui oriente et invite le regard.

L’espace est ouvert : la lumière accroche dans l’ombre des éclats, des silhouettes. Le temps y passe. Le temps y pose et y défait les formes et les gestes, comme à la surface d’une rivière profonde, sans trouble.

Le temps est le vrai mouvement sensible du spectacle, apprivoisé par la musique de Joël Simon, montré.

Les tableaux

Au coeur : les acteurs composant et effaçant des signes du monde. Peintres de vent composant des tableaux mouvants, tableaux-idées : l’Amour, la Naissance, la Ressemblance, la Différence, les Contraires, les Clowns, le cirque figuré comme une planète voyageant dans les étoiles…

Cette « action-painting » sans traces, ce « collage » sans colle, cet « assemblage » changeant comme les nuages, ne ressemble donc pas à un spectacle dans l’acception habituelle du terme. C’est un « temps ». Un temps pictural. Comme la musique est un temps sonore.

L’enfant-spectateur

Il convient donc pour apprécier pleinement « A Contrario » d’inventer pour soi une attitude « enfantine » dans l’art d’être spectateur. Une sorte de mélange idéal d’innocence et d’éveil, sans références ni à priori sur ce que doit être le spectacle. Accepter l’étrange dérive de « A Contrario », comme une traversée inconnue et paisible. Se laisser transporter dans le simple enchantement des surfaces teintes de Laurence Louis-Lucas.

Conception, texte et mise en scène
Pierre Blaise, assisté par Gilbert Épron

Musique
Joël Simon

Marionnettes et décors
Laurence Louis-Lucas

Effets spéciaux
Thierry Colle

Assistants à la décoration
Nicolas Quilliard et Gilbert Épron

Direction technique et lumière
Jean-Christophe Sohier

Comédiens
Veronika Door, Audrey Laurent ou Karen Ramage, Fabrice Farchi

Photographe
Alain Chambaretaud

Administration
CREATEC

Contact
Françoise Rossignol

Coproduction
Théâtre Sans Toit et de la Ferme du Buisson-Scène Nationale de Marne-la-Vallée

Avec le soutien de la DRAC Île-de-France et du Conseil Général des Hauts de Seine